Il y a peu, j'ai eu la chance de m'entretenir avec Elisabeth Rosen, l'actrice interprétant Madeleine dans "Le Retour de Chucky", la patiente de l'hôpital psychiatrique Harrogate qui prends la poupée Chucky pour son bébé.
Elle à eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions pour le site et tout particulièrement pour les fans français de Chucky, pays qu'elle aime tout particulièrement.
Rencontre avec une actrice talentueuse et sympathique qui nous en dévoile plus sur sa carrière et la réalisation du septième volet de la saga Chucky.
Comment as-tu été sélectionnée pour le rôle de Madeleine ?
J’ai été sélectionné pour jouer Madeleine par le créateur de la saga Chucky, Don Mancini. Une personne extraordinaire et un réalisateur fantastique. J’ai appelé mon agent et je lui ai dit que je souhaitais vraiment un script unique et elle ma suggéré Cult of Chucky. À l’origine ils m’ont proposé d’interpréter Claire, le personnage finalement si brillamment joué par Grace Lynn Kung. Son personnage incendie sa maison car elle a été trompée par son époux dans le scénario.
Interpréter le rôle de Madeleine est-il particulièrement difficile ?
Dès que j’ai vu Madeleine j’ai su d’une certaine façon que c’était mon rôle. Madeleine était formidable, douce, et hantée par son passé. Ce qui est hors du commun pour un personnage de film d’horreur, de plus, elle aime beaucoup son enfant. J’avais l’impression qu’elle était un personnage de contes de fée prisonnière du temps. Madeleine adore énormément Chucky. Elle est le seul personnage de la franchise à passer du temps avec Chucky et à prendre soin de lui, même plus que le personnage de Jennifer Tilly, Tiffany, sa partenaire. Madeleine aime Chucky encore plus qu’Andy le faisait dans Child’s Play. J’ai voulu créer un personnage qui aimait Chucky et que tous les fans apprécieraient. Don Mancini est un réalisateur hors-pair et j’ai adoré le scénario. Nous nous sommes appelés et avons tout de suite eu le même point de vue sur son univers.
Comment l’ambiance était-elle durant le tournage ?
Nous avons tournés à Winnipeg Manitoba au Canada en Janvier et Février par un temps de moins 40. Heureusement une grande partie du tournage a eu lieu en intérieur. C’était une atmosphère fantastique. Ce fût un rêve de travailler avec notre costumière Patty Henderson. Les coiffeurs et maquilleurs étaient formidables ! J’aimerais pouvoir nommer toutes les personnes qui y ont pris part. Je ne connaissais personnes à Winnipeg donc mes coiffeurs Stacey et Travis m’ont accueilli chaleureusement. L’ensemble du casting était brillant et nous nous sommes tous entendus, avec une très bonne énergie. À cause de mon personnage, dont toutes les scènes ou presque ont lieu avec Chucky m’ont permis de me rapprocher de la fantastique personne qui a créé les Chucky (Tony Gardner) et son équipe de marionnettiste. Ils étaient présents lors de tous les tournages cachés des caméras, alors ils étaient avec moi lors de la plupart des scènes.
Durant le tournage, tu as pu voir comment était animé la poupée, est-ce que cela est fascinant de voir comment Chucky prend vie ? Cela ne casse-t’il pas la « magie » ?
Voir les nombreux Chucky prendre vie augmente la magie de Chucky. Cela requiert encore plus que ce que tu peux imaginer pour le faire vivre. Chucky est la star du film, de la franchise. Je me sens chanceuse d’avoir pu passer autant de temps avec Chucky alors que beaucoup de gens n’ont même pas l’occasion de le toucher. Ce projet fut une superbe expérience et travailler avec Chucky est l’une des plus belles expériences que j’ai connues. L’équipe chargée de le créer est intelligente et talentueuse, ça requiert énormément de patience et de concentration.
Est-ce difficile de jouer face à une poupée animée par une équipe ?
Pour travailler avec Chucky, j’ai juste eu à être aussi zen que possible. Je fais beaucoup de relaxation dans ma vie donc j’ai juste eu à me relaxer. C’est lui la star.
Combien de poupées ont été utilisées pour « jouer le rôle » de la tienne ?
J’ai travaillé avec au moins cinq Chucky différents pendant le tournage.
Tu as interprété des dizaines de rôles dans ta carrière, quels sont ceux qui t’ont le plus marqués ? As-tu un attachement particulier pour les films d’Horreur ?
Ils sont tous uniques. J’ai eu la chance de toujours avoir des choses hors du commun dans chaque rôle que j’ai eu au cours de ma carrière. J’ai tourné dans quelques films d’horreurs car les réalisateurs sont très imaginatifs. Je recherche des réalisateurs qui sont subtils, encourageants et talentueux. L’Horreur est une façon unique pour les gens d’explorer leur noirceur intérieure. Ces directeurs sont compatissants vis-à-vis des gens. Je suis reconnaissante d’avoir pu travailler avec Chris Carter de X Files et de nombreux autres projets de Science Fiction. La Science Fiction et l’Horreur requièrent un certain type de performers car il faut jouer sans voir ce qui est ultérieurement ajouté grâce aux effets spéciaux. La peur est un puissant outil de contrôle. Personnellement, je suis plus une fan du suspense de Hitchcock que de l’horreur gore. Pourtant, l’expérience Chucky était merveilleuse. Ma scène de mort était une expérience inattendue, nous n’avions pas prévu que le bras entier serait dans ma gorge. J’ai eu de la chance de ne pas être écœurée.
Dans Cult of Chucky, ton personnage dessine Chucky, est-ce vraiment toi qui a fait les dessins ?
J’aimerais pouvoir dire que les dessins étaient de moi... Hélas non, nous avions un grand département d’art et ils ont fait chaque dessin etc. As-tu ton propre Chucky avec toi ? Je ne possède pas « mon propre Chucky », ce qui est bien car je quitte le personnage dès que le film est fini. Madeleine appartient à Don Mancini et aux fans.
Et au sujet Madeleine, selon toi, Chucky la tue-t’il par pitié ou bien par vengeance ?
C’est une bonne question. Quand nous l’avons filmé, nous avons pensé qu’en la laissant ouverte les fans pourront décider. Les deux sont possibles. Don le directeur était assez vague, tout ce que nous savions est que l’enfant que Madeleine a perdu n’a peut-être jamais existé.
Le script original présentait les infirmiers comme beaucoup plus diaboliques et il est possible que, comme Nica, Madeleine soit manipulée et qu’ils lui ont fait croire qu’elle a perdu un enfant afin que les psychiatres puissent la manipuler pour perturber l’arrivée de Chucky et que le Dr. Folley puisse la droguer et l’utiliser.
Je ressens cela car Madeleine a une grande culpabilité d’avoir violenté Chucky et ne pouvait pas se suicider car elle a peur d’aller en enfer, elle priait et s’est offerte en sacrifice à Chucky pour compenser le fait d’être une mauvaise mère.
À l’échelle humaine toutes les mères à un moment donné se sentent incapables de combler les besoins émotionnels de leur enfant, particulièrement si c’est leur premier et la culpabilité va de paire.
Toute l’horreur est à propos de l’exploration extrême de la noirceur et des blessures des gens.
J’ai appris ta passion pour le chocolat, qu’est-ce qui te plait dans cet univers ?
J’ai fait cet incroyable chocolat que j’ai apporté sur le tournage pour Don, les costumiers, les maquilleurs etc... Le chocolat a aidé à créer de la joie et du bonheur lorsque les gens étaient sur le set. L’hiver par de telles températures est éprouvant.
Que souhaiterais-tu dire à tes fans et aux fans de Chucky français ?
Chaque fan de la saga Chucky est spécial. Nous sommes tous si reconnaissants. Durant tout le temps où nous avons tourné je me demandais ce qui résonnera dans la communauté de fans (fanbase), car la saga existe depuis si longtemps et elle est tellement spécifique. J’aimerais que tous les fans sachent à quel point nous pensons à eux lorsque nous tournons.
Tu sembles avoir un attachement particulier pour la France, pourquoi ?
Beaucoup de projets sur lesquels j’ai travaillé ont une fanbase française importante. Et j’en suis heureuse car je suis d’origine française. À l’avenir j’aimerais travailler avec plus de réalisateurs français et en français aussi. J’adore le cinéma français car il explore les émotions humaines complexes.
Mes actrices françaises favorites sont Catherine Deneuve, Isabelle Hupert et Juliette Binoche, Francine Racette, j’admire aussi Alain Delon et Gérard Depardieu. Mes réalisateurs préférés sont Jean-Pierre Melville, Louis Malle, Truffaut, Luc Besson, Jean-Luc Goddard et Claire Dennis. Tellement d’incroyables talents de France ! Je suis toujours émerveillée. Je me souviens d’être allée à Cannes une année pour le festival et être chaleureusement accueillie par les français. J’ai été invitée à des fêtes où toutes les actrices françaises étaient joliment habillées et toutes encourageantes les unes vis-à-vis des autres. Leur beauté et leur intelligence sont admirés par tous les hommes quelque soit leur âge. J’ai vu Fanny Ardant habillée dans une si belle robe, et bien entendu, en tant que jeune actrice, j’étais bien moins joliment vêtue. Malgré cela, les actrices étaient douces. Aucune arrogance du tout.
Un grand merci à Elisabeth Rosen pour sa gentillesse, et pour le temps qu'elle à bien voulu accorder à moi-même et à l'ensemble de ses fans en répondant à ces questions.
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